L'hygiène et les désinfections quotidiennes des locaux sont des préoccupations au cœur des industries agro-alimentaires et des métiers de bouche. La moindre contamination bactérienne engendre des conséquences lourdes tant sur l'aspect sanitaire avec des risques d'intoxications et infections bactériennes graves comme la listériose ou la salmonellose, mais aussi sur le plan logistique et économique avec la mise en place de politique de rappel des lots contaminés qui induisent inévitablement une perte sur le chiffre d'affaire.
Industries agro-alimentaires (IAA) et laboratoires alimentaires : concevoir un ouvrage durablement hygiénique.
L'ouvrage qui accueille un laboratoire doit être conçu et aménagé pour supporter et faciliter les cycles de nettoyages réguliers requis par les règles d’hygiène du secteur.
Ces routines strictes doivent être obligatoirement consignées dans le plan de maîtrise sanitaire. Elles préviennent et contrent les sources potentielles de contamination bactérienne.
Ainsi, tous les flux qu’ils soient humains (arrivées du personnel, prestataires..) ou logistiques (chargements et déballages des marchandises) doivent être étudiés et encadrés par un protocole d’hygiène spécifique. Les finitions de l’ouvrage comme les sols, les murs ou encore les portes non automatisées sont de facto impliquées dans le plan d’hygiène et sont d’autant plus sollicités par les nettoyages récurrents.
Parmi les matériaux mis en œuvre dans les IAA (Industries Agro-Alimentaires) où les cuisines industrielles, quelles sont les finitions à privilégier en matière d’hygiène et de rentabilité ?
Les revêtements en faïence lisse , facilement nettoyables, peu onéreux à la pose et très résistants ont été longtemps favorisés lors de la phase de choix des finitions des bâtiments agro-alimentaires ou des cuisines des restaurants. Cependant, malgré leur grande résistance, ce revêtement présente de nombreux joints poreux et rugueux entre les carreaux. Et c'est cette porosité qui est propice au développement et à la multiplication des bactéries sur les murs ou sur les sols carrelés. Si une rénovation est à envisager pour la pérennité des lieux, elle implique des lourds travaux de dépose du carrelage existant, puis de pose d’un nouveau revêtement plus moderne et plus adapté aux contraintes environnementales en milieu sensible.
Pour ces raisons, des revêtements tout aussi lisses et hautement nettoyables, mais dépourvus de joints, limitant ainsi le développement de bactéries sont préférés aux carrelages. Mis en œuvre sur les murs de nombreux laboratoires des larges panneaux d'aluminium limitent les interstices et de ce fait l'exposition bactérienne à l'instar des panneaux Acrovyn®. Les panneaux en résine Acrovyn® bénéficient en plus de leurs propriétés bactériostatiques, d'une grande résistance aux chocs contrairement à l'aluminium qui marque les impacts liés aux chocs intenses.
Lors du choix d'un revêtement mural il est bon de considérer l’exposition aux éraflures et aux chocs. Si l’usage du bâtiment est intense et que les murs ne sont pas protégés à l'origine, des signes visibles et indélébiles comme des traces de chocs et d’impacts s'y inscrivent rapidement. Le bâtiment se voit alors conférer un aspect négligé et une faille s’intègre dans le plan d’hygiène. Ces signes induisent des rénovations anticipées et coûteuses qui impliquent la réfection de la surface abîmée.
La nettoyabilité ainsi que l'absence de joints poreux est un atout qui est également proposé par les revêtements souples, comme le vinyle mural. Lorsque les murs sont revêtus de ce type de finition, ils ne sont pas protégés face aux chocs. Conçus pour supporter les nettoyages à la vapeur et les détergents abrasifs, ils démontrent cependant leur faiblesse face aux risque de déchirure. Ils ne résistent pas au passage d'un objet anguleux en acier inoxydable comme un plateau, un bac gastro ou un chariot pourtant familiers dans l'univers de la restauration et de l'industrie agro-alimentaire. Afin de contrer cette faiblesse et d'éviter de créer un interstice propice au développement des bactéries des pare-chocs , des bumpers adaptés à l'environnement de destination ou encore des renforts muraux, tel des plaques en Acrovyn® mis en œuvre à mi-hauteur du mur peuvent éviter les accrocs sur les revêtements souples muraux.
Le saviez-vous ?
Sources:
Wikipédia / Musée des Confluences (Lyon, France)
Crédits photo Olivier Garcin
"Animacules"
Les bactéries sont apparues sur Terre il y a 3,8 milliards d'années. Antoni van Leeuwenhoek, drapier et savant Hollandais, fut le premier à les observer en 1668 à l'aide d'un microscope de sa création. A leur découverte, il les appela animalcules avant qu'elles connaissent le nom de bactéries.
